mardi 7 avril 2015

PROVINCE ORIENTALE : PANIQUE A ISIRO APRES LA RECOUVERTE D’UN « DIAMANT DE 250 CARATS »

La découverte d’un diamant de 250 carats dans la ville d’Isiro a provoqué une scène de panique et d’agitation au sein de la population pendant trois jours. Un diamant qui conduit à une sorte de polémique entre le gouvernement provincial, qui s’est investi pour suivre la traçabilité de cette pierre, et qui a annoncé mercredi 1er avril que la pierre en question n’était pas un diamant, et la société civile d’Isiro et l’Observatoire des ressources naturelles du bassin de l’Uélé qui ont rejeté cette version. 

Cette pierre présentée comme diamant appartenait à un habitant de Wamba, un certain Egbonda de la chefferie BalikaToriko décédé le 9 mars. La pierre aurait été ramassée dans sa carrière minière de Lassa au début du mois de mars.

Quid de l’origine de cette polémique. Selon la version du député provincial Prosper Mangbukele de la circonscription de Wamba, cité par le site web de Radio Okapi, un jour, le propriétaire de cette pierre, M. Egbonda, qui ne se sentait pas bien, a décidé d’aller se faire soigner à Mungbere dans le territoire de Watsa. Cependant, avant de s’en aller, il avait demandé à ce député de prendre soin deson précieux colis.

Le décès du propriétaire

Comme parfois le bonheur ne vient jamais seul, il se fait que le prétendu millionnaire vint à mourir … à 12 km de Wamba de retour de soins de Mungbere. Et la nouvelle s’étant répandue sur l’existence de ce « diamant », le gouvernement provincial n’a pas attendu la disparition de cette pierre précieuse pour dépêcher son ministre des Ressources naturelles le dimanche 28 mars pour faire le suivi de ce colis.

Mais, la présence du Ministre à Isiro a suscité un soulèvement de la population, qui, selon les témoins, craignait de voir le colis quitter Isiro sans que le district ne bénéficie du produit de sa vente.

Ce n’est que mercredi vers 10h00 locales que le ministre provincial a annoncé que lala vraie fausse nouvelle selon laquelle la pierre qui lui avait été apportée n’était pas un vrai diamant. C’était du faux, selon lui.

La Société civile non convaincue

Une annonce qui était loin de convaincre la société civile du Haut-Uélé qui espérait voir le district bénéficier de sa quote-part, qui lui aurait dû permettre de résoudre certains problèmes sociaux. Elle a promis de mener ses propres enquêtes à ce sujet.

Selon certains experts cité par la source, ce type de diamant de plus ou moins 250 carats pourrait coûter plus de 12,5 millions de dollars américains, à raison de 50 000 dollars le carat.

Pourquoi le malheureux probable millionnaire s’était confié au député provincial Prosper Mangbukele de la circonscription de Wamba au sujet de l’existence de ce diamant ? N’avait-il pas de famille biologique pour qu’il ait eu soin de confier cette pierre précieuse à l’un des membres de sa famille ?

Qu’adviendrait-il si, les résultats de l’enquête à laquelle tient la Société civile du Haut-Uélé pour expertiser cette pierre se concluaient positifs, quelle sera la position du Gouvernorat provincial dont les preuves d’escroquerie seront mises à nu ?

Un diamant de 5 176 carats saisi à Mbuji-Mayi

Le sol congolais regorge de nombreuses pierres précieuses. Il y en a qui sont exploitées officiellement et qui servent aux Congolais. Par contre, il y en a également qui échappent au Trésor public pour atterrir dans des poches des particuliers, grâce généralement à la fraude et au trafic illicite.

Comme ce diamant de 5 176.2 carats d’une valeur de 150 000 dollars américains saisi par les agents de la Direction provinciale des recettes du Kasaï-Oriental le 14 mars 2013 à Mbuji-Mayi qui, caché dans un emballage dissimulé dans la viande, était en partance pour la capitale congolaise

Aucun commentaire :