ÉQUATEUR : PANIQUE A KOTAKOLI APRES UN SOULEVEMENT DES ANCIENS COMBATTANTS
Les activités économiques ont été
paralysées mardi 3 février à Kotakoli, localité située à 100 km de Gbadolite
(Equateur), suite à un soulèvement des ex-combattants cantonnés depuis cinq
mois dans ce centre d’instruction militaire. Ces anciens militaires se
plaignent de leurs conditions de vie. Après s’en être plaint lundi auprès du
commandant du centre, les ex-combattants ont menacé, le lendemain, de se rendre
à Gbadolite pour faire entendre leurs voix auprès des autorités. Ce qui a créé
une panique générale dans la localité.
Un habitant de Kotakoli
témoigne :
«Les ex-combattants se sont
soulevés [disant] qu’ils en ont assez des promesses du gouvernement qui étaient
données pour trois semaines. Ça fait maintenant 5 mois, ils en ont assez et ils
sont allés voir le commandant second pour lui demander ouvertement d’aller vers
Gbadolite, à la Monusco, pour poser leur problème parce qu’ils n’ont pas été
intégrés mais ils n’ont pas non plus été démobilisés. Ils ne connaissent pas
leur sort et restent dans la brousse comme ça. C’est pour ça qu’ils veulent
quitter le centre pour aller ailleurs, soit à la Monusco, ou bien ailleurs».
Suite à ce soulèvement des
anciens combattants, la population en panique à vidé le marché et s’est
dispersée.
Selon cet habitant de Kotakolili,
la colère des manifestants n’avait pas baissé mardi soir.
La tension était également
visible parmi les ex-combattants de différents groupes armés.
830 ex-combattants désarmés sont
actuellement casernés au centre d’instruction militaire de Kotakoli, avec leur
dépendants.
Issus de sept groupes armés de
l’Est du pays, dont les Maï-Maï Nyatura, le MCC, le M23 et des membres du
groupe Alléluia, ils attendent, pour certains, une démobilisation, et pour
d’autres, une intégration au sein des forces armées de la RDC.