RDC: LE PROJET DE LOI ÉLECTORALE ENFIN VOTE
Le projet de loi électorale
révisée a été enfin voté par les députés dimanche 25 janvier, après l’audition
du rapport de la commission mixte paritaire Sénat –Assemblée nationale.
Les
élus du peuple ont opté, compte tenu dans la tension qui a prévalu dans le
pays, pour la suppression de l’alinéa 3 de l’article 8 controversé. «Etant les
élus directs du peuple, nous étions donc dans l’obligation d’écouter le
souverain primaire qui nous a élus», a expliqué le président de l’Assemblée
nationale, Aubin Minaku.
Juste après le vote du projet de loi amendé, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a expliqué que les députés ont tenu compte de la réaction de l’opinion publique:
«Nous avions convoqué cette
session extraordinaire essentiellement pour permettre à la République de
disposer d’un cadre législatif approprié, adapté devant permettre à la Ceni
(Commission électorale nationale indépendante] d’organiser correctement les
prochaines échéances électorales. Etant les élus directs du peuple, nous étions
donc dans l’obligation d’écouter le souverain primaire qui nous a élus. Et
donc, fort de cette écoute votre bureau en âme et conscience a levé l’option
que cet alinéa soit carrément extirpé du texte.»
Ce vote constitue «l’expression
de notre attachement, nous députés nationaux, à toutes les dispositions de la
constitution », a poursuivi Aubin Minaku.
Le vote de ce projet de loi par
l’Assemblée nationale avait entraîné des manifestations de protestation dans
certaines villes du pays. A Kinshasa, par exemple, le bilan état de plusieurs
morts, de casses et pillages des maisons commerciales…
Cette tension était
principalement due à l’alinéa 3 de l’article 8, selon lequel, la liste électorale
pour les prochaines élections législatives et présidentielle devrait «être
actualisée en tenant compte de l’évolution des données démographiques et de
l’identification de la population.»
En seconde lecture, les sénateurs
congolais ont
voté l’article 8, vendredi dernier, en des termes différents du texte
voté à l’Assemblée
nationale. Ils ont élagué de ce texte la
subordination des élections au recensement. Finalement, la commission
paritaire, mise en place pour aplanir les divergences qui ont apparu dans les
textes adoptés par les deux chambres du Parlement, a proposé la suppression de
ce passage.
Le projet de loi ainsi voté par
la plénière de l’Assemblée nationale sera envoyé à la présidence de la
République pour promulgation.
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