KINSHASA: CONTROVERSE AUTOUR DE BILAN DE LA MANIFESTATION DE L’OPPOSITION
Le bilan de la manifestation de
l’opposition dispersée lundi à Kinshasa est controversé. Le président de
l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe, a affirmé, mardi 13
janvier, qu’il y a une centaine de partisans de l’opposition arrêtés par la
police. Il a notamment cité le président du Front d’intégration sociale (Fis),
Kudura Kasongo, qui, selon lui, a reçu des balles au niveau des pieds.
«Kudura Kasongo a attrapé quatre
balles dans les jambes heureusement ça n’a pas cassé les os. Il est admis aux
soins à l’hôpital SOS au quartier GB. Il y a un militant de l’Alliance des
travaillistes congolais pour le développement (ATD) de José Makila qui a
attrapé plusieurs balles dans les deux jambes. Il a quitté le bloc opératoire
de l’hôpital Ngaliema, où il risque d’être amputé de deux jambes», a affirmé le
président de l’UNC.
Vital Kamerhe a également déclaré
qu’un militant du CDR de Jean-Lucien Busa a été poignardé à la tête. IL affirme
avoir les photos et les images de ce militant.
«Il y a plus de 100 arrestations
sur les avenues Gambela, Victoire, Ethiopie. Et, cette manifestation nous a
permis de refaire l’union de l’opposition», a-t-il conclu.
De son côté, le porte-parole de
la police congolaise, colonel Ezéchiel Mwanamputu, dresse un autre bilan.
Selon cet officier de la police,
il y a eu juste 7 policiers blessés et quatre bus de la compagnie Transco
caillassés par les manifestants. Le colonel Mwanamputu rejette par ailleurs les
accusations relatives à la brutalité dont on accuse les services de l’ordre.
«Il y a eu un certain Basile,
manifestant, qui a été blessé aux pieds, sept policiers touchés, un Monsieur
Mukoko Wangu qui a été appréhendé et quatre bus Transco caillassés. Il n’y a
pas eu répression mais la police a juste empêché l’accès des manifestants aux
sites protégés notamment le Palais du peuple. Il y a eu donc dispersion,
encadrement des manifestants pour qu’ils retournent et qu’ils n’entrent pas»,
s’est-il défendu.
Six bus Transco ciblés
Les responsables de la
compagnie Transport du Congo Transco, affirment que six de leurs bus
ont été la cible des manifestants, et quelques blessés ont été
enregistrés.
«Aux alentours du Palais du
peuple, nos bus qui exploitent les lignes Victoire-UPN et Ngiri-Ngiri ont été
touchées. Six bus au total dont un a eu le pare-brise casé. On a enregistré
cinq blessés légers à la suite des éclats de vitres», a indiqué le directeur
général de Transco, Michel Kirumba.
Il a assuré que ces personnes
blessées ont été prises en charge dans un hôpital de la compagnie.
«Nous étions prévenus qu’il
y aura manifestation et on se préparait à interrompre ces lignes là mais nous
étions pris de court. Les dégâts ne sont pas aussi majeurs mais nous regrettons
que les bus soient endommagés alors que les pare-brises coutent extrêmement
chers », a poursuivi Michel Kirumba.
Ces manifestants de l’opposition
ont été dispersés par la police alors qu’ils se rendaient projetaient au Palais
du peuple pour exprimer leur opposition à l’examen du projet de loi modifiant
la loi électorale.
Des centaines de militants
du MLC, UDPS, UNC, ECIDE, et autres partis de l’opposition avec leurs leaders
ont été empêchés d’accéder au Palais du peuple. C’est sur l’avenue de
l’Enseignement dans la commune de Kasa-Vubu, à quelques mètres du siège du
Parlement, que les policiers et les militants de l’opposition se sont
affrontés. Les sièges de plusieurs partis politiques sont situés sur cette
avenue.
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