KATANGA: GABRIEL KYUNGU LANCE UNE PETITION CONTRE LE DECOUPAGE TERRITORIAL
« Le Katanga continue à dire
non au découpage territorial et, à cet effet, l’Union nationale de fédéralistes
du Congo a déjà initié une pétition pour contrer la mise en application de ce
projet », a déclaré lundi 12 janvier Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, président
national de ce parti et président de l’assemblée provinciale du Katanga.
Il a
fait cette déclaration trois jours après l’adoption à l’Assemblée nationale de
la loi fixant les limites de nouvelles provinces.
Au terme de cette loi, la RDC
doit compter vingt-cinq provinces plus la ville de Kinshasa, comme prévu dans
la constitution. Le pays compte actuellement onze provinces.
Le Katanga devrait être découpé
en quatre nouvelles provinces : Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba et
Tanganyika.
Reconnaissant le caractère
constitutionnel de cette mesure, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza annonce le
lancement d’une pétition contre le découpage territorial.
Pour lui, la constitution prévoit
aussi bien le démembrement que le regroupement des provinces.
« Le découpage est
constitutionnel. La population du Katanga est vraiment tourmentée avec ça. Mais
ce que nous pouvons aussi ajouter pour ceux qui sont jaloux de leur Katanga,
dans cette même constitution, on prévoit le démembrement et le regroupement,
pour ceux qui veulent. C’est la première phase qui est appliquée », a
soutenu le président de l’assemblée provinciale du Katanga.
« Et d’ailleurs, nous avons
entendu que les autorités de ce pays recommandent à nous qui sommes contre le
découpage de notre province d’initier des pétitions. La constitution prévoit
plus de 100 000 signatures. Mais nous sommes prêts [à recueillir] jusqu’à 5
millions », a-t-il ajouté, faisant allusion à l’article 218 de la
constitution qui permet à 100 000 Congolais d’obtenir une révision de la
constitution en initiant une pétition adressée à l’une de deux chambres du
Parlement.
Le découpage, gage de développement
Le point de vue de Gabriel Kyungu
ne fait pas l’unanimité au Katanga. Certains notables de Kamina,
par exemple, soutiennent le découpage territorial.
Pour l’un d’eux Norbert Mbayo
Kabuya, si Kamina devenait le chef-lieu de la province du Haut
Lomami, cette ville va se développer.
« Les gens sont pour le
découpage et cela pour le développement de leur entité », estime-t-il,
expliquant que le découpage du grand Kivu en trois provinces a permis au
Sud-Kivu, Nord-Kivu et Maniema à se développer.
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