Ban kin Moon souhaite réduire l'effectif de la Monusco de 10% en RDC
Le secrétaire général de l'ONU
Ban Ki-moon a recommandé de réduire de 2.000 hommes, soit 10% environ, les
effectifs de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco),
malgré la persistance de nombreuses rébellions dans l'Est du pays.
Dans un rapport transmis au
Conseil de sécurité, dans la perspective du renouvellement du mandat de la
Monusco en mars, M. Ban suggère aussi de rendre la force onusienne plus efficace
dans l'accomplissement de son mandat.
Il est recommandé de réduire les
effectifs autorisés de la Monusco de 2.000 hommes, indique le rapport dont
l'AFP a eu copie.
La force, présente depuis 15 ans
en RDC, compte quelque 20.000 soldats et un millier de policiers,
essentiellement déployés dans l'Est, en proie à des conflits depuis plus de 20
ans.
Il s'agit parallèlement de la
transformer en une force plus mobile et plus agile, capable de prévenir ou de
répondre rapidement à des crises, notamment par la mise en place d'unités
rapidement déployables.
M. Ban recommande en particulier de prolonger d'une année supplémentaire le déploiement de la Brigade d'intervention de la Monusco, forte de 3.000 hommes.
Neutraliser et désarmer les
groupes armés (la mission de cette Brigade) reste en effet un impératif,
souligne-t-il.
Il faut aussi que la Brigade soit rendue plus énergique et que les autres composantes de la Monusco jouent un rôle plus actif dans la protection des civils.
Le rapport constate en effet que
le déploiement de la Monusco reste essentiellement statique et passif. Certains
contingents, déplore-t-il, ne patrouillent qu'en plein jour ou n'ont pas en
plusieurs occasions patrouillé dans les zones les plus vulnérables.
La République démocratique
du Congo a salué la recommandation pour une Monusco plus efficace sur le
terrain. Nous avons toujours dit que la
Monusco pouvait faire mieux. Plus de mobilité, plus d'agilité, plus
d'efficacité: cela répond à nos préoccupations. C'est tout à fait un point de
vue que nous partageons, a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du
gouvernement, préférant laisser aux experts militaires le soin de réagir sur la
réduction de l'effectif proposée.
Le chef de la Monusco Martin
Kobler avait annoncé il y a un mois une réduction de ses effectifs autorisés en
2015 en raison d'une amélioration de la sécurité dans certaines zones.
Les Casques bleus et l'armée
congolaise ont annoncé avoir lancé lundi une offensive contre les rebelles
burundais des Forces nationales de libération (FNL) dans l'est de la RDC, ce
qui leur a permis de prendre plusieurs bases de ces rebelles hutus près de la
frontière avec le Burundi, dans la province congolaise du Sud-Kivu.
L'ONU a aussi annoncé lundi que
la Monusco se préparait à mener une offensive, en appui à l'armée congolaise,
contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, rebelles hutus
rwandais), toujours dans l'Est.
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