les Etats-Unis soutiennent l’option militaire contre les FDLR
Les Etats-Unis d’Amérique
soutiennent le lancement des opérations militaires contre les rebelles rwandais
des FDLR après le 2 janvier 2015, date butoir de l’ultimatum qui leur a été
lancé par la CIRGL et la SADC pour désarmer. L’envoyé spécial de ce pays pour
la région des Grands Lacs, Russ Feingold, l’a affirmé mardi 30 décembre au
cours d’un point de presse téléphonique tenu à partir de New York.
« Le groupe doit se rendre
complètement, sinon, on menace ce groupe avec les opérations militaires qui
n’arrêteront pas. Vendredi, c’est déjà la date d’expiration du délai qu’on a
accordé pour la démobilisation des FDLR. On a donné aux FDLR beaucoup de temps,
suffisamment de temps pour se désarmer. Maintenant nous sommes obligés de lancer
une action militaire contre eux », a déclaré le diplomate américain.
En juillet dernier, la Conférence
internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et la
Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avait lancé un ultimatum
de 6 mois aux rebelles rwandais des FDLR pour désarmer. Ultimatum qui expire
après le 2 janvier.
Pour Russ Feingold, il n’y aura
plus de prolongation. Le diplomate américain estime que les combattants FDLR
ont eu beaucoup de temps pour se rendre, mais ils n’ont pas pris les menaces
qui leur ont été lancées au sérieux.
« On ne peut plus continuer
à attendre les FDLR se démobiliser. Ils n’ont rien fait (…). Ils devaient prendre
cette occasion au sérieux », a menacé l’envoyé spécial des Etats-Unis pour les
Grands Lacs.
Russ Feingold a aussi fustigé le
fait que les FDLR « ont continué à appliquer leur agenda politique
illégitime » malgré l’ultimatum qui leur avait été lancé.
« Ils ont pris l’occasion de
ces 6 mois pour continuer davantage de recruter et de former un agenda qui
n’est pas légitimiste, leur agenda politique et ils ont continué à recruter des
combattants et ils n’ont pas démobilisé les troupes », a-t-il ajouté.
300 FDLR se sont rendus
Même discours du côté de la
CIRGL. Le secrétaire exécutif de cette organisation sous-régionale, Ntumba
Luaba, affirme que « l’heure n’est plus aux tergiversations ».
« On leur a laissé
suffisamment de temps, six mois. Le délai n’est pas négociable. La date butoir
ne sera pas repoussée. D’ailleurs, il n’y a plus de réunion prévue, pour en
discuter. Maintenant, c’est le passage à l’action », fait-il savoir.
Pour Ntumba Luaba, les
combattants des FDLR ont encore la possibilité de se rendre jusqu’au 2 janvier.
« Toutes les dispositions
sont prises pour accueillir même ceux qui se rendront le 1er janvier. Il y
a un mécanisme qui est prévu pour les recevoir », souligne-t-il.
Dépassé le 2 janvier, prévient
Ntumba Luaba, « il n’y aura pas de négociations. La seule réponse
sera des actions armées vigoureuses vis-à-vis de ceux qui ont refusé de se
rendre ».
A 48 heures de l’expiration de
cet ultimatum, le secrétaire exécutif de la CIRGL affirme qu’environ 300
combattant FDLR se sont déjà rendus sur les 1500 que compterait la rébellion
rwandaise.
Il l’a déclaré dans un entretien
à Radio Okapi, que vous pouvez suivre ici:
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